Vendredi 20 janvier, le Sporting Club de Bastia tient tête au leader niçois dans un des matchs les plus chauds du championnat. Sur le terrain, les joueurs répondent plutôt bien aux attentes du staff et des supporters en ouvrant notamment le score par l’intermédiaire de Prince Oniangué à la 17ème minute. Mais une fois de plus, et encore à domicile, le Sporting ne parvient pas à tuer le match et se fait rejoindre. Le résultat aurait d’ailleurs pu être pire suite à l’exclusion (inutile) de Yannick Cahuzac après une seconde faute et un second carton jaune, obligeant l’équipe, réduite à 10, à contenir les assauts niçois durant les 30 dernières minutes. Un bon point obtenu, une bonne prestation de Rose et d’Oniangué pour leur première à Furiani mais une position toujours dangereuse au classement. De quoi s’inquiéter ?
Des années qui se suivent et qui se ressemblent un peu
Actuellement 16ème avec 21 points en 21 journées, Bastia ne réalise pour l’instant pas un début de championnat extraordinaire. Bien au contraire même, sa position au classement ferait presque peur : à égalité de point avec le 17ème (Caen) et le 18ème (Metz, à qui la LFP a enlevé 2 points) qui comptent tous les deux un match en moins et à 3 points du dernier, Lorient.
Une configuration moins « agréable » que l’année dernière où Bastia, 15ème à la 21ème journée comptait 25 points mais pas forcément différente puisque l’écart avec les autres prétendants à la descente était aussi très réduit, le Sporting ne devant sa 15ème place et sa légère avance qu’à une très courte victoire face à Montpellier, 16ème.
Pour se sauver, les dirigeants avaient d’ailleurs décidé du remplacement de Ghislain Printant par François Ciccolini le 28 janvier 2016. Un choix payant puisque grâce à quelques belles victoires (face à Lyon, à Nice, contre Marseille et à Rennes notamment) et des points pris contre les concurrents directs au maintien, le Sporting a terminé à une belle 10ème place avec 50 points au compteur, record du club depuis sa remontée en Ligue 1.
Quelle deuxième partie de saison ?
Les deuxièmes parties de saison nous réussissent généralement mieux que les premières. Une logique qui l’est encore plus lorsque le groupe est composé de 7 ou 8 joueurs en prêt qui ne se connaissent pas forcement et qui n’ont pas forcement l’habitude de jouer ensemble. L’équipe type met un peu de temps à se dégager, les automatismes mettent un peu de temps à venir et les points tardent à venir. Mais, pour avoir des automatismes encore faut-il que les 11 « titulaires » jouent, ensemble.
Jusqu’ici, dans le jeu, le Sporting est loin d’être catastrophique. L’équipe a proposé du jeu, a très souvent réalisé de bons matchs, mais n’a pas toujours été récompensée de ses efforts, comme face à Marseille avant la trêve ou comme lors des nombreux matchs où un poteau ou une transversale nous empêchent de marquer. Une malchance et des erreurs qui pèsent lourd et qui mettent le club dans une situation quelque peu dangereuse.
Une malchance que l’on retrouve au niveau des blessures notamment avec une grosse perte, celle de Toto Squillaci dès novembre (blessé au ligament croisé du genou droit) et de plusieurs autres joueurs (pour des durées plus courtes) qui empêchent très régulièrement le coach d’avoir un groupe au complet et en forme physiquement. Des blessures qui n’arrangent pas notre situation au vu du peu de joueurs dont nous disposions déjà au début de la saison.
Pour pallier à ces problèmes, il faudra inévitablement recruter. Un recrutement qui a déjà commencé avec l’arrivée de Linsday Rose (prêt avec option d’achat, Lorient) qui remplace Mathieu Peybernes qui a fait le chemin inverse pour environ 2M d’euros. Le secteur défensif s’est encore renforcé aujourd’hui, mardi 24 janvier, avec l’arrivée de Nicolas Saint-Ruf (Montpellier) qui a signé pour 3 ans au club. Du côté de l’attaque, nul doute que l’arrivée de Prince Oniangué en provenance de Wolverhampton (D2 Anglaise) va faire du bien, lui qui a déjà bien commencé son aventure bastiaise. D’autres recrues seront sans doute nécessaires (un attaquant en priorité) en attendant le retour à la compétition d’El Kaoutari (prêté par Palerme) et de Boulaya, tous deux arrivés blessés lors du dernier mercato mais aussi et surtout les retours de Crivelli (blessure) et Saint Maximin (exclusion), qui vont faire du bien à ce Sporting qui a joué sans vrai attaquant de métier face à Nice.
Une chose est sûre, rien n’est encore joué pour le maintien. Si le Sporting réalise un bon mercato et que les blessés reviennent en forme, il est très probable que Furiani accueillera l’année prochaine de nouveaux matchs de Ligue 1. N’en déplaise à certains.
Parce-que le maintien passera aussi par les tribunes : tutt’in Furiani contr’à Caen u 28 di ghjennaghju !
FORZA BASTIA !