Face à la situation du Sporting, Jean-Louis Leca compte lui aussi partir. Et tacle au passage les dirigeants et le DOS.

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« Je veux partir. J’ai attendu le plus longtemps possible mais là, je suis arrivé à bout, au bout du bout, confie-t-il à L’Equipe. Je suis fatigué. On m’avait dit qu’en vendant pour 4 millions d’euros, on repartirait. On a vendu et vous voyez notre situation. Avec Yannick Cahuzac, Gilles Cioni ou Sébastien Squillaci, on était plus que des joueurs. On s’est tellement investis...

Strasbourg m’a fait une proposition, on ne s’est pas entendus. Je suis resté le plus longtemps fidèle au Sporting. J’espère que je vais pouvoir rebondir. »

 

Le gardien bastiais évoque la situation désastreuse du club, qui pourra au mieux évoluer en National 1, ou alors déposer le bilan.

« La descente sportive a déjà été compliquée à digérer. Même si j’ai réalisé une bonne saison, je n’ai pas pu empêcher la relégation. Je me sens responsable. Mais en revanche, quand on nous envoie en National, quand on parle de dépôt de bilan, je n’ai rien à me reprocher.

Tous les sentiments se mélangent. Il y a de la colère, de la déception, de l’incompréhension et de la tristesse. Je pense aux salariés qui vont peut-être perdre leur boulot, aux sociétés que le club n’a pas payées [...]

(Le club) va disparaître, comme Strasbourg a disparu, avant de renaître. Le Sporting est un vieux club qui a plus de cent ans et qui a déjà traversé des moments difficiles. Il reviendra, mais ça prendra du temps. Quel gâchis ! Il n'y a pas une journée sans laquelle je me demande comment on en est arrivés là. Et je ne suis pas le seul à souffrir. Des gens m'appellent chaque jour, en pleurant. Le Sporting, c'est l'emblème de l'île. »

 

Pour lui, cette situation n’est pas seulement la faute des dirigeants.

« Contre Lyon, les responsables ne sont pas les actionnaires. Anthony Agostini, qui a envenimé les choses, c’est le DOS. Et à la fin, toute cette histoire nous coûte la défaite.

Les actionnaires, je les mets tous dans le même sac, également Pierre-Marie Geronimi, même si ce dernier assume jusqu’au bout. Lui, il est au bureau tous les jours. Les autres, on ne les voit plus. »